Les couleurs par rapport à la quantité de lumière…
Dans l’exemple 1, les zones non éclairées occupent la plus grande surface…
# Dans ces larges zones d’ombre, les couleurs peuvent s’y exprimer fortement, elles y sont vives, soutenues, saturées de pigments et très différenciées les unes des autres…
# Dans les parties éclairées en revanche, les couleurs y sont certes plus claires mais beaucoup plus fades, moins saturées et plus proches les unes des autres…
Nous avons créé un rapport de force entre les surfaces colorées et les surfaces éclairées. Beaucoup d’ombres: ombres vives et colorées, lumières uniformes.
Dans l’exemple 2, c’est la lumière qui occupe la plus grande place…
# Dans ces larges zones éclairées, nous y laissons la couleur s’exprimer : couleurs vives, saturées, différenciées…
# Dans les petites parties dans l’ombre, les couleurs sont rabattues (chargées de noir), elles deviennent des gris à peine colorés et ne sont pas très différenciées, car peu saturées…
Nous avons créé un rapport de force inverse de tout à l’heure… Peu d’ombres: ombres uniformes, lumières vives et colorées.
Ces partis pris de couleurs sont tirés de l’observation. Lorsque vous regardez un sujet plongé dans de grandes taches d’ombres, vos yeux s’habituent à ces ombres et y distinguent les couleurs dans toutes leurs différences…
Par contraste, les petites zones lumineuses deviennent alors assez agressives pour vos yeux qui n’y distinguent plus rien.
Lorsque vous regardez un sujet vivement éclairé, vos yeux s’habituent à la lumière, et y distinguent les couleurs dans toutes leurs différences… par contraste, les zones d’ombres deviennent alors des « trous noirs » où vos yeux ne distinguent plus rien.
Ce ne sont que des exemples, vous pouvez très bien décider de faire ressortir simultanément toutes les couleurs aussi bien dans les zones d’ombres que dans les zones de lumière !
Encore une fois tout dépend du style de récit, de votre système de représentation graphique, des choses que vous voulez transmettre…
Vous avez des dizaines de possibilités de partis pris en jouant sur les contrastes, la saturation, les gammes de teintes, la volonté ou non de faire entrer la lumière dans votre système, et si oui, la proportion des zones lumineuses et des zones d’ombres…
Ca vous donne une petite idée, si vous n’en étiez pas encore convaincu, de la complexité de la couleur… Nos « conseils » n’ayant pour but que de vous faire sentir ici ou là des façons d’aborder ces problèmes…